A l’inverse du « rouge et blanc » de Dax ou de Bayonne, influencées par les fêtes de Pampelune, Vic ne goûte guère à une tenue «officielle» pour ses fêtes de Pentecôte.

Bien au contraire, la tradition attestée depuis le milieu du XIX e siècle, laisse libre choix dans le déguisement, où l’humour le plus débridé demeure de mise.

Les célèbres cavalcades qui ont fait la réputation des fêtes de Pentecôte à Vic depuis 1932 avec sa féria taurine, jusqu’en 1981, ont donné l’occasion aux vicois et aux festayres de se travestir de la plus belle des façons.

Depuis leur naissance en 1950 lors de ces mêmes fêtes de Pentecôte, la plus ancienne banda musicale du Sud-Ouest : KANAR, mettait un point d’honneur à s’affubler de tenues des plus originales : en petits -marins, en écoliers avec ardoises aux surnoms saugrenus dans le dos, en coccinelles avec éclairage pour les défilés nocturnes, en bagnards, en grecs antiques… et même en maillots de bain 1900 d’une seule pièce ! L’impact sur le public était garanti !

L’idée du port de la marinière, mainte fois utilisé dans leur vestiaire varié, doit être attribué à ce groupe musical burlesque qui à grandement contribué à la réputation des fêtes vicoises.

Dans leur sillage et au début des années 1970, les fanfares des Beaux-Arts, qui à Vic sont chez eux à la Pentecôte, ont perpétué le port de la marinière ….  facile à porter durant trois jours !

Dès lors, par imitation, la marinière a supplanté la tenue short-maillot de rugby ou le bleu de travail-béret rouge chez les festayres.

Le port de la marinière est devenu l’élément vestimentaire majoritaire du festayre à Vic.

A l’origine , ce vêtement était l’habit des marginaux et autres parias de la société. La marinière incarnait alors, la médiocrité du « bas de l’échelle », la tenue des domestiques et autres bagnards, avant de devenir la tenue officielle de la Marine Nationale.

A Vic la rebelle, marquer sa différence demeure une constante dans l’histoire. La marinière en est devenue le symbole, l’élément de reconnaissance et fédérateur de ses fêtes. Elle représente aujourd’hui une source assez conséquente de revenus pour l’association Pentecôtavic, en charge de la programmation des fêtes.

Vive la marinière !